En 2023, la décision est prise : nous voulons mieux intégrer les exigences du numérique responsable dans nos pratiques. Et que cela devienne systématique.
Première étape : se former avec le MOOC certifiant du Label Numérique Responsable. Toute l'équipe se plonge alors dans les enjeux, les bonnes pratiques, les leviers d’action.
Deuxième étape : structurer notre démarche. En avril 2024, nous partageons nos “Engagements pour une conception responsable” : un document interne qui explique le pourquoi de la démarche.
À ce moment-là, la machine est lancée. Et nous réalisons très vite qu’il s’agit d’un processus qui va - intimement et structurellement - nous changer…
Aujourd’hui, toute organisation se doit de s’interroger sur l’impact global de ses activités et être capable d’en parler à ses parties prenantes.
Ce n’est pas juste une question de conviction ou de morale.
Prendre en compte son impact sur des critères extra-financiers est tout simplement inhérent à la responsabilité de toute entreprise.
Que ses parties prenantes s’en préoccupent… ou pas encore.
De notre point de vue, c’est aussi un gage de qualité. Une manière d’exprimer concrètement l’attention portée à ce que l’on fait - et comment on le fait. Et de nourrir des réflexions constructives sur notre travail, pour continuer à nous améliorer.
En réalité, c’est parfaitement cohérent avec nos valeurs :
Bien que ça n’ait pas été notre moteur principal, c’est un fait : les attentes de nos clients à ce sujet sont de plus en plus fortes. On nous interroge maintenant régulièrement sur l’impact de notre activité. Et sur les actions que nous mettons en place pour réduire cet impact.
Prenons un peu de hauteur.
C’est un sujet qui touche l’ensemble du marché. Les grands groupes ont commencé par s’engager sur toute leur chaîne de valeur (Scope 3, plans RSE). Désormais de nouvelles réglementations comme la CSRD rendent ces exigences incontournables pour tous les acteurs.
Face à ces évolutions, nous étions confrontés à un choix : attendre qu’un label devienne obligatoire. Ou anticiper en construisant une démarche sincère et solide.
Spoiler : on a choisi la deuxième option.
C’était important pour nous d’anticiper cette démarche et de prendre le temps de bien nous préparer. Plutôt que de se coller un label au dernier moment quand (et parce que) ce sera devenu obligatoire…
En bref, la réflexion est venue assez naturellement. Chercher à mieux comprendre son impact et à le réduire, c’est cohérent avec notre vision de la responsabilité d’entreprise et avec nos valeurs. Et cela répond aussi à une attente de plus en plus forte du marché.
Au début, tout paraît simple.
Les premières actions sont même évidentes et faciles à mettre en place : désigner des référents en interne, améliorer notre communication avec nos parties prenantes, organiser notre veille. Bref, tout ce qui tourne autour de notre impact réel sans pour autant s’y attaquer frontalement.
Mais très vite, on s’attaque à ce qui touche le coeur de notre métier.
Sans surprise, ce sont ces actions qui ont le plus de répercussions sur notre impact.
Et là, les vraies difficultés commencent.
Car pour avancer, il faut renoncer à la facilité, challenger des pratiques qui nous paraissaient pourtant évidentes. Et c’est précisément là que tout se joue.
Lorsqu’il faut revoir sa copie, parfois de A à Z.
Lorsqu’il faut se montrer encore plus créatifs pour dépasser la contrainte.
Lorsqu’il faut faire mieux pour impacter moins.
Et accepter - pour progresser - de fournir un investissement plus important sur le projet.
Et justement : pour progresser, nous nous sommes fixés suivi 3 objectifs.
Dans chaque proposition commerciale, chaque réunion de lancement, chaque bilan.
L’enjeu n’est pas de viser à tout prix la perfection. Mais de s’habituer à se poser systématiquement la question, en intégrant nos clients de manière ouverte et transparente dans la réflexion. Et ce, même si l’éco-conception ne fait pas partie de la commande initiale.
C’est ainsi, par itérations successives, que nous faisons évoluer nos pratiques de manière collective. Dans l’objectif de toujours faire mieux la fois d’après !
Dit comme ça, ça fait un peu peur.
Mais en réalité, c’est une manière efficace d’établir des critères clairs, partagés et assumés par nos équipes et par nos clients.
Concrètement : si nous validons ensemble un projet de niveau 3, nous nous accordons dès le départ sur certains choix et partis-pris. Par exemple, renoncer à intégrer une vidéo si elle n’est pas indispensable sur le plan pédagogique.
Et si, en cours de projet, on s’écarte de ces critères, le module redescend d’un niveau.
C’est un engagement mutuel et totalement transparent pour nos clients.
C’est la seule manière d’évaluer concrètement l’impact de nos actions.
Par exemple, pour l’année 2024, nous nous étions fixés l’objectif de réaliser 30% de modules de niveau 3 d’éco-conception.
Cet exemple - choisi parmi les 20 d’indicateurs audités pour la certification - surtout pour vous dire ceci : le label n’est pas une finalité en soi. Ce qui compte, c’est que la démarche pose un cadre qui permet à la fois de structurer nos actions et de mesurer nos résultats.
Aujourd’hui, avec le recul, on sait qu’il y a eu un tournant décisif (même si cela s’est fait sans tambour ni trompette).
Pour nous, ça a été le moment où notre charte éco-conception est devenue systématique dans tous nos documents projets.
Cette décision a marqué le point de départ officiel de l’intégration du Numérique Responsable dans tous nos process. Ce n’est plus “un bonus” ou “un sujet en plus”. Mais un ensemble de critères qui sont désormais totalement intégrés dans nos pratiques de travail.
Et à partir de maintenant, nous serons évalués sur notre capacité à faire progresser l’éco conception, projet par projet.
Parmi nos prochaines étapes :
LNR, Eco vadis, ISO 26000 : quelle certification choisir ? Quand on se lance dans une démarche RSE, difficile de choisir vers quelle label s’orienter. En réalité, la plupart des labels couvrent des périmètres proches : le mieux est de choisir celui qui correspond le mieux à votre activité. En tant qu’entreprise de services spécialisée dans le numérique, le Label Numérique Responsable (LNR) s'est par exemple imposé naturellement pour nous. Autre critère : choisir celui qui correspond à vos ressources budgétaires et humaines. Par exemple, l’ISO 26000 demande un investissement humain plus important que LNR. Ecovadis représente un budget annuel assez conséquent… En résumé : choisissez un cadre exigeant, mais adapté à votre réalité.
Si vous vous interrogez aujourd'hui sur comment vous lancer dans cette démarche, il faut en avoir conscience : faire de vrais progrès implique d'aller toucher au cœur de votre activité.
Cela implique de renoncer à certaines habitudes bien ancrées. Parfois, de se compliquer la tâche. Et accepter que ce travail ne soit pas toujours visible ni valorisé à court terme par vos clients.
Alors, est-ce que ça vaut le coup ? Pour nous, c’est un grand oui.
Pas parce que c’est “à la mode” ou parce que cela deviendra bientôt obligatoire.
Mais parce que c’est une démarche exigeante qui interroge nos pratiques, notre impact, notre responsabilité. Et qui, au fond, challenge et renforce ce que nous sommes : une agence créative, indépendante et responsable.
Votre premier pas peut être simplement d’en discuter. Écrivez-nous : nous proposons un atelier clé en main offert pour structurer votre démarche !